Université

« Œuvrer pour une recherche d'excellence »

Depuis mars 2018, Evelyne Klotz est à la tête de la Direction de la recherche et de la valorisation (Direv) de l’Université de Strasbourg. Chercheur de formation, manager de projet dans des start-up, administratrice d’unités mixtes de recherche (Unistra/CNRS) et ancienne directrice des services d’appui à la recherche des centres Inra (Institut national de la recherche agronomique) de la région Grand Est, ce nouveau poste est l’occasion pour elle d’allier son expertise à sa pratique du terrain.

Quel est le rôle de la Direv ?
Comprenant 65 personnes, nous sommes une direction intégrant toutes les compétences nécessaires au soutien à la recherche. Nous proposons une offre de service à l’ensemble de la communauté des scientifiques : formation des doctorants, administration et financement de la recherche, instruction des contrats de recherche…. Notre objectif est d’œuvrer pour l’émergence et le soutien d’une recherche d’excellence et de référence au niveau national et international. Nous sommes également investis dans la valorisation des résultats de la recherche afin de les transformer en « success story entrepreneuriales » et créer in fine des emplois. Mettant en œuvre la politique décidée par les vice-présidents Recherche et Valorisation, la Direv dispose également d’un rôle de conseil pour que les actions soient menées selon les cadres réglementaires. Le tout, en coordination avec les autres directions de l’établissement et tous nos partenaires du site strasbourgeois et au-delà.

Presque dix ans après sa création, où en est la Direv ?
L’ancienne équipe a eu comme grand objectif de créer une seule Direction de la recherche issue des trois précédentes, suite à la fusion des universités. Elle a intégré dans ses activités l’accroissement de la recherche sur contrat et le déploiement de tous les nouveaux outils comme les Programmes d’investissements d’avenir (PIA). Aujourd’hui, l’Idex strasbourgeois est pérenne. Il est temps de se consacrer davantage au pilotage, de requestionner nos procédures et nous doter d’indicateurs révélateurs de la production de la recherche strasbourgeoise. Nous sommes de plus en plus interrogés sur nos résultats et sur l’efficience des actions menées pour et par la recherche.

Quels sont les grands projets de la Direv ?
En premier lieu, il nous faut stabiliser en termes de ressources humaines et établir plus précisément le périmètre de travail du Pôle unique d’ingénierie, rendu opérationnel sur l’activité de contractuels. Cet outil, unique en France, a prouvé son efficacité et est plébiscité par nos chercheurs. Nous allons également réaliser une cartographie des fonctions dites support des unités de recherche. Nous serions alors en mesure de proposer des organisations afin que chaque unité ait un soutien plus efficient. En parallèle, nous allons poursuivre notre collaboration avec le CNRS, déjà consolidée par la signature d’un partenariat renforcé en décembre 2017 ; sans oublier l’Inserm, autre partenaire privilégié du site strasbourgeois. Nous sommes aussi en attente d’un appel à projets européen, Les universités européennes, sans oublier l’appel à projets du PIA3, Les grandes universités de recherche.

La baisse possible des budgets européens dédiés à la recherche, une inquiétude pour la Direv ?
Clairement oui ! Au niveau national jusqu’à présent, même si les fonds ne suffisent pas, il y a une sanctuarisation des crédits de la recherche par rapport aux autres ministères. Notre inquiétude se tourne vers l’Europe, où il y a aujourd’hui une grande incertitude concernant les crédits consacrés à la recherche. La communauté de chercheurs se mobilise pour un objectif d’environ 160 milliards d’euros sur le prochain programme Horizon Europe : 2021-2027. Dans ce contexte, une délégation de la Direv, avec l’équipe politique de l’université, est allée dernièrement à la rencontre de la députée européenne Anne Sander.

Propos recueillis par Marion Riegert

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