Focus

« Galères vikings », une websérie par et pour les étudiants

Mise en ligne cette semaine, cette websérie a la particularité d’avoir été écrite et réalisée par des étudiants, l'Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip) et la société de production Red Revolver. Une collaboration réussie, qui a donné l’occasion à des étudiants de découvrir de A à Z les coulisses d’une production audiovisuelle.

L’appropriation de leur environnement par les nouveaux étudiants est un élément déterminant pour la réussite de leur parcours d’étude. Partant de ce constat, le Pôle d’appui à la réussite étudiante de l’Idip a cherché un moyen approprié pour leur faire découvrir les différents services mis à leur disposition par l’université. L’idée d’une websérie de fiction est venue d’un panel d’étudiants réunis par l’Idip lors d’un atelier créativité. Outre son format court et amusant, c’est aussi sa facilité de diffusion au plus grand nombre qui a emporté les suffrages.

48 heures pour rédiger un scénario

Soucieux que le scénario de cette websérie soit le plus en adéquation possible avec l’univers des étudiants, l’Idip a organisé un « hackathon scénaristique » pour permettre aux étudiants de travailler en équipes, mettre en commun leurs idées et leur créativité. Accompagnés par Pierre Loechleiter et Mathieu Winckel, scénaristes professionnels des sociétés de production Red Revolver et Synovie, les 26 étudiants volontaires, issus de différentes filières, ont échangé, débattu, imaginé… et créé cinq histoires. Le jury a finalement sélectionné le scénario de Galères vikings, qui a ensuite été affiné et retravaillé par les coachs du hackathon.

Un tournage entre professionnels et étudiants

L’Idip et Red Revolver ont proposé aux étudiants volontaires ainsi qu’aux étudiants de licence Arts du spectacle option Cinéma de participer au tournage, en tant que stagiaires. Différents postes ont été proposés : assistant son, assistant lumière, régisseur, assistant caméra, etc. Seize étudiants ont ainsi pris activement part au tournage, du 22 au 31 mai 2018 et en ont profité pour découvrir les coulisses d’une production audiovisuelle professionnelle.

Après la phase de montage et de finition, l’heure est désormais à la diffusion de cette série. Si le succès est au rendez-vous, il y a fort à parier qu’elle fasse le buzz sur les réseaux sociaux...

Edern Appéré

Deux apprentis cinéastes témoignent

Bon à savoir

Étudiants en L3 Arts du spectacle option Cinéma, Paul-Edouard Eglemme et Camille Mettmann ont participé au tournage, respectivement en tant que 3e assistant réalisateur et scripte. « J’avais déjà tourné des courts-métrages amateurs mais jamais participé à un tournage professionnel, explique Paul-Edouard. Sur ce tournage j’avais pour mission d’être le relais du réalisateur auprès des techniciens, de placer les figurants, de transmettre les informations à l’équipe ».

Camille Mettmann sur le tournageLa mission de Camille consistait à assister le réalisateur pour noter une somme de détails concernant chaque plan, notamment s’assurer qu’il n’y ait aucun faux raccord. Elle devait également vérifier auprès de l’équipe technique (chef opérateur, ingénieur son, etc.) que les plans étaient de suffisamment bonne qualité pour être utilisés dans le montage final. « C’est un métier dans lequel il faut être minutieux, attentif et rigoureux, ça me plaît. »

Tous deux ont été impressionnés par le niveau de professionnalisme de l’équipe : « Le tournage a été un moment intense, avec des journées de travail qui commençaient à 7 h pour se terminer à minuit. Il y avait une très bonne ambiance sur le plateau, des moments de rires mais le réalisateur savait impulser une dynamique de sérieux et de travail ».

Ce qui a également marqué les deux étudiants c’est la vraie place que l’équipe leur a donné : « Les pros se sont beaucoup impliqués pour nous former et étaient à l’écoute, on pouvait leur poser des questions. Ils nous ont confié beaucoup de responsabilités : le chef opérateur, par exemple, laissait une stagiaire filmer les plans. On nous faisait confiance donc c’était très enrichissant », relate Camille.

Pour elle, « cette expérience a été très intéressante pour apprendre un métier, nouer des contacts avec des professionnels du secteur… Ça nous a également beaucoup rassurés sur le monde du cinéma, dont on entend souvent parler comme un monde très dur ». Pour Paul-Edouard le bilan est aussi très positif : « J’ai beaucoup appris sur l’organisation d’un tournage, la direction d’acteur, les relations avec une équipe. Le réalisateur est un vrai chef d’orchestre, tout le monde compte sur lui et il doit s’entendre avec tout le monde. Ça m’a conforté dans mon souhait de devenir réalisateur. »

Que pensent-ils du résultat final ? Pour Camille « l’image est très belle, on comprend assez vite l’histoire et les personnages sont attachants. Ça peut plaire à pas mal de monde ! ». Paul-Edouard est sur la même longueur d’onde : « Le résultat est super, le montage rend vraiment bien et aussi l’insertion d’informations sur les services. Je pense que ça va plaire aux étudiants car cette websérie représente bien ce que l’université offre. Je la partagerai avec mon entourage car je suis fier d’avoir participé à ce projet ».

Un avant goût de la websérie

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