Vous avez toujours rêvé d’élucider la magie qui transforme l’eau liquide en gaz ? De comprendre le film Interstellar ? Ou de savoir si l'on peut refroidir sa cuisine avec son réfrigérateur ouvert ? Alors les cours « Physique pour tous » sont faits pour vous.
« C’est très bien de s’intéresser aux trous noirs ou à la théorie de la relativité. Mais, plus proche de nous, le quotidien est rempli de phénomènes physiques ! » À leur base, des notions pas toujours maîtrisées par le plus grand nombre. Thierry Pradier, enseignant-chercheur lui-même spécialiste des neutrinos et des ondes gravitationnelles, a eu l’occasion de s’en rendre compte lors de conférences données au Jardin des sciences.
Fort de ce constat, il décide, avec cinq de ses collègues1, de proposer des cours du soir interactifs, ludiques et ouverts à tous. Rendez-vous est donné, depuis la rentrée, « avec pour seul bagage un niveau en physique et mathématiques de fin de collège », chaque mardi à l’institut éponyme2, de 18 h 30 à 20 h. Et pas de panique, les notions importantes seront rappelées si elles ont été oubliées !
Quotidien, cinéma, littérature
Au programme : cinq modules répartis sur l’année universitaire, prenant pour point de départ l’étude des phénomènes physiques piochés dans notre expérience de tous les jours, le cinéma et la littérature… Aucune inscription préalable n’est requise, et les modules peuvent être suivis indépendamment les uns des autres. Surtout, les cours sont gratuits. « C’était un impératif pour nous, pour être accessibles à tous ! »
Le propos se veut didactique et ludique (lire encadré), avec le recours à moult extraits de films décortiqués, petites expériences et sondage des participants via leurs smartphones.
« Nous souhaitons vraiment revenir aux fondamentaux, avec pour objectif au fil de l’année une sensibilisation à la construction de la démarche scientifique. » Car l’ambition des organisateurs est aussi de démonter les raisonnements simplistes, en dotant leurs élèves d’armes basiques pour construire un raisonnement scientifique. « En France, l’idée que la Terre est plate ou a moins de 10 000 ans n'est pas si minoritaire que cela ! »